Le thème de l’exploitation du gaz de schiste a aussi gagné la Suisse. Lors de leur Assemblée générale du 29 août les Verts de Bienne ont débattu des risques et des dangers de cette technologie. Avec des représentants des Verts du canton de Neuchâtel ils ont également abordé la question de la résistance politique aux différents projets de forage. En outre les Verts de Bienne ont adopté les consignes pour les votations du 22 septembre. Ils disent oui à l’abrogation du service militaire obligatoire et à la loi sur les épidémies. Par contre ils rejettent clairement la libéralisation des heures d’ouverture des shops des stations-service.

Lors de l’Assemblée générale des Verts de Bienne du 29 août, le député neuchâtelois Fabien Fivaz a présenté les enjeux de l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique (fracking), c’est-à-dire des forages dans les couches schisteuses profondes. Celles-ci sont fracturées par injection d’eau, de sable et d’un cocktail de produits chimiques afin d’ouvrir les micropores dans lesquelles se trouve le gaz. Cette technique comporte des risques sismiques et de pollution des eaux souterraines. Les forages risquent en outre de faire jaillir le gaz de manière incontrôlée.
Actuellement plusieurs entreprises cherchent du gaz naturel en Suisse. Elles prétendent se focaliser sur des gisements dits conventionnels où le gaz naturel remplit les interstices d’une formation rocheuse poreuse. Il n’est toutefois pas exclu que l’exploitation du gaz de schiste suscite l’intérêt de ces sociétés. Selon Clarence Chollet, présidente des Verts du canton de Neuchâtel, des documents confidentiels de l’entreprise Celtique Energie montrent par exemple que l’objectif réel de la compagnie britannique est d’exploiter le gaz de schiste à Noiraigue au Val de Travers. C’est pourquoi, les Verts neuchâtelois envisagent de lancer une initiative populaire contre l’exploitation du gaz de schiste.
Initiative cantonale contre le gaz de schiste
Dans le canton de Berne également, plusieurs sociétés souhaitent mener des actions de prospection dans différentes régions telles que le Jura bernois et le Seeland. Elles ont de ce fait déposé des demandes ou ont obtenu un permis de prospection. Comme le gouvernement bernois n’est pas favorable à l’interdiction de l’exploitation du gaz de schiste, les Verts du canton de Berne vont également lancer une initiative. Les Verts de Bienne s’engageront dans la récolte de signatures.
Mots d’ordre pour les votations du 22 septembre
Les Verts de Bienne ont également adopté les mots d’ordre pour les votations du 22 septembre:
OUI à Initiative populaire « Oui à l’abrogation du service militaire obligatoire »
Proportionnellement à sa population, la Suisse a la plus grande armée d’Europe. Pour les Verts, l’obligation militaire n’est plus adaptée à l’époque actuelle et se trouve de plus en plus en contradiction avec les changements sociétaux (p.ex. l’autorité parentale conjointe) et l’activité professionnelle (formation continue). La possibilité doit être donnée aux hommes et aux femmes d’accomplir volontairement le service militaire ou le service civil. La taxe d’exemption de l’obligation de servir serait de ce fait supprimée.
OUI à révision de la loi sur les épidémies
En dépit des critiques envers les vaccinations une majorité des Verts recommande de voter oui à la loi sur les épidémies. La nouvelle loi décrit de manière plus précise les conditions et compétences en matière de vaccination. La décision concernant les vaccinations reste du ressort de chaque personne. Une obligation de vaccination peut être prononcée par la Confédération uniquement dans des cas spécifiques pour des personnes spécifiques. En d’autres termes, l’obligation de vacciner est restreinte. La nouvelle loi ne prévoit pas plus que l’actuelle des vaccinations obligatoires.
NON à la libéralisation des heures d’ouverture des shops des stations-service
Les Verts refusent à l’unanimité de favoriser des magasins essentiellement accessibles par des moyens motorisés. Le shopping 24 h sur 24 ne contribue pas non plus à l’amélioration de la qualité de vie. Au contraire: le travail de nuit et le dimanche réduit le temps disponible pour la famille et cause des problèmes de santé pour les personnes qui y sont astreintes.
renseignement:
Urs Scheuss, président, 078 795 91 83
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