Les Verts Bienne sont déçus de la décision du Conseil municipal de renoncer à la création du poste d’un véritable délégué aux affaires environnementales et de continuer de ne confier le domaine de l’environnement qu’à une seule personne chargée du dossier. La création d’un poste de délégué aux affaires environnementales aurait signifié un premier pas vers l’accomplissement d’une politique durable en matière d’environnement, politique devant prendre en compte également les aspects sociaux et économiques.

Les tâches dans les domaines de l’environnement et de la coordination des mesures du label Cité de l’énergie sont attribuées à la Direction des travaux publics. Or l’année passée, la ville de Bienne n’a obtenu qu’avec peine le label Cité de l’énergie, ne réalisant que 53 % des points possibles pour son obtention. Cela démontre bien que les autorités ont encore de nombreux efforts à accomplir afin de réaliser une politique énergétique d’avenir. Certes, avec la création d’un nouveau financement spécial en faveur de la mise en place des mesures du label Cité de l’énergie, financement placé sous la responsabilité de la Directrice verte de la sécurité et de l’énergie, une première mesure importante pour le développement durable a été prise. La décision du Conseil municipal de renvoyer la création éventuelle d’un poste d’un délégué aux affaires environnementales en 2013, soit parallèlement à la mise en place des nouvelles structures administratives, n’apparaît dès lors guère conséquente et provoquera un retard inutile dans la mise en œuvre des mesures nécessaires en matière d’environnement.
En outre les Verts sont d’avis qu’avec la création du poste d’un délégué aux affaires environnementales le postulat pour la création d’un poste pour un délégué à la coordination environnementale et durabilité ne serait que partiellement réalisé. Le domaine doit être sensiblement renforcé. La durabilité comprend aussi des aspects économiques et sociaux. La future politique environnementale et énergétique devra en tenir compte de ces exigences.
Entretemps il faut qu’on mette en œuvre les mesures du label de la Cité de l‘énergie. Grâce au financement spécial, les moyens financiers nécessaires ont été prévus. Au vu du manque actuel de ressources en personnel, les Verts demandent qu’il soit pour le moins fait recours à des mandats externes permettant de mettre en place les premières mesures nécessaires.
Par rapport aux autres villes suisses, Bienne a du retard dans le domaine environnemental et énergétique. C’est pourquoi les Verts de Bienne ont déposé l’année dernière l’initiative municipale pour le climat signée par 2500 Biennois. Le récent succès de l’initiative cantonale des Verts « BERNE renouvelable » montre également que la population veut accomplir un pas décisif vers une politique environnementale et énergétique durable. Aujourd’hui déjà, une crise environnementale et énergétique s’annonce, crise qui aggravera les effets de la crise économique. La restructuration écologique de l’économie, que les Verts proposent avec la mise en œuvre d’un new green deal doit être abordée sans délai. Les hésitations du Conseil municipal montrent que l’initiative pour le climat des Verts Bienne est plus que jamais d’actualité. La restructuration écologique de l’économie aidera à alléger les effets de la crise en créant des postes de travail et en mettant un terme au gaspillage des ressources épuisables. Des économies à court terme dans le domaine environnemental sont ainsi dénuées de sens, car elles ne feront qu’accroître les charges financières de la commune à long terme.
renseignement:
Urs Scheuss, président, 078 795 91 83
Christoph Grupp, Conseiller de ville et co-auteur du postulat «für Nachhaltigkeit und Umwelt», 032 341 11 45

Communiqué (pdf)