Nouvelles de la séance d’octobre 2023
Lors de la dernière séance du Conseil de ville, les Vert·e·s ont célébré deux succès : à Bienne, pour les nouveaux bâtiments, davantage d’économies d’énergie seront réalisées que ce que prévoit la loi cantonale sur l’énergie, et les toitures adaptées devront être végétalisés. Ces deux demandes émanent de propositions des Vert·e·s. Un vote sur ces sujets aura lieu en novembre. De plus, les Vert·e·s ont approuvé le budget 2024. C’est encore un budget qui reste transitoire. Un grand débat financier nous attend.
Encore trop de gaz et de pétrole sont brûlés pour le chauffage et l’eau chaude. Le CO2 émis représente près d’un quart des gaz à effet de serre émis en Suisse. En plus de remplacer les chauffages fossiles, il est crucial de réduire la consommation d’énergie. La rénovation des bâtiments est souvent complexe et coûteuse. Il est donc essentiel que chaque nouveau bâtiment consomme le moins d’énergie possible. Le canton de Berne a édicté des règles dans sa loi sur l’énergie à cet égard. Cette loi permet également aux municipalités d’aller plus loin dans certains domaines. Bienne devrait saisir cette opportunité pour devenir pionnière dans le canton de Berne. C’est ce qu’Urs Scheuss a exigé avec une motion interpartis en 2019. Concrètement, il s’agit de garantir que l’efficacité énergétique des nouveaux bâtiments soit 15% meilleure que celle prévue par le canton. De plus, pour la création de zones nécessitant une planification et des régulations de construction, des exigences plus élevées en matière de consommation d’énergie et de sources d’énergie devraient être visées. Enfin, pour la création de quatre logements ou plus, un système commun de chauffage et d’eau chaude doit être installé. Cela permet également de réduire la consommation d’énergie. Une autre proposition des Vert·e·s de Daphné Rüfenacht datant de 2009 est malheureusement toujours en suspens : l’obligation de se connecter à un réseau de chauffage à distance. Selon le conseil municipal, cette obligation devrait être mise en place l’année prochaine, car Bienne, en collaboration avec la ville de Berne, souhaite d’abord effectuer d’autres vérifications pour sa mise en œuvre.
Dans les villes, les toitures végétalisés sont d’importantes oasis de biodiversité. Grâce aux oiseaux, aux insectes et à la dispersion des graines, elles sont reliés à d’autres habitats proches de la nature. De plus, les toits végétalisés offrent des habitats de substitution pour des insectes et des plantes spécialisés qui sont devenus rares dans le paysage. Les toits végétalisés retiennent également une partie de l’eau de pluie, réduisent la température ambiante et ainsi refroidissent le climat urbain. De plus, du point de vue de la construction, ils sont durables car les plantes filtrent les polluants de l’air et protègent le toit des rayons UV, prolongeant ainsi sa durée de vie. Grâce à une intervention parlementaire des Vert·e·s, et plus précisément de Pablo Donzé en 2010, le règlement de construction prévoira bientôt que les toits plats et les toits à faible pente doivent être végétalisés de manière écologique. L’obligation de végétalisation ne s’applique pas si d’autres utilisations, comme les terrasses ou les installations solaires, sont rendues impossibles ou si la surface libre est petite.
Comme chaque année, le Conseil de ville a également examiné le budget lors de cette session d’octobre. Il correspond largement au budget en vigueur, complété par des réductions de prestations décidées il y a un an dans le cadre du programme « Substance 2030 ». De plus, la ville dépensera plus l’année prochaine pour l’entretien de ses propriétés afin d’éviter à l’avenir des coûts de rénovation onéreux. Cependant, le plan financier montre qu’il faudra d’autres mesures dans les années à venir : les effets spéciaux de la dissolution des réserves de réévaluation des actifs financiers et de l’ESB, ainsi que les prélèvements du financement spécial « Plus-values immobilières des actifs financiers », ne suffiront plus à partir de 2027 pour équilibrer le budget. Un grand débat financier nous attend à nouveau.
Urs Scheuss, membre du Conseil de ville pour la faction Grünes Bündnis/Alliance Verte.