L’état d’une partie des bâtiments administratifs de la ville de Bienne est mauvais. Cela est dû à un entretien insuffisant et à des investissements trop faibles dans les rénovations. Jusqu’à présent, on savait qu’il y avait un retard dans l’entretien et la remise en état des bâtiments. Ce qui n’était pas connu, c’était l’ampleur du retard et comment il évoluerait à l’avenir. La direction des travaux publics de Lena Frank a donc réalisé une analyse exhaustive du portefeuille immobilier de la ville. L’état des 116 bâtiments ainsi que les besoins en entretien et en investissement ont été évalués. Sans compter les centres pour personnes âgées et la Tissot Arena, qui sont financés par des comptes spéciaux, le besoin d’investissement pour résorber le retard de rénovation au cours des dix prochaines années s’élève à 220 millions de francs. À cela s’ajoute le besoin d’investissement pour les rénovations normales, qui s’élève à 240 millions de francs. Cela représente un besoin d’investissement annuel de 46 millions de francs uniquement pour la rénovation nécessaire des bâtiments. À cela s’ajoutent les coûts d’entretien courants – c’est-à-dire les réparations, etc. – de 11 millions de francs par an, alors que la ville ne dépense actuellement que 3 millions par an pour l’entretien, ce qui est clairement insuffisant. Comment ce besoin sera financé fera l’objet du débat à venir sur l’assainissement des finances. Car en économisant aujourd’hui sur les rénovations et l’entretien, on engendre des coûts élevés pour les générations futures. Lors de l’analyse, la direction des travaux publics a également constaté que certains bâtiments nécessitent des travaux de rénovation urgents. Lors de la dernière séance, le Conseil de ville a décidé à l’unanimité d’un crédit-cadre de 3’950’000 francs à cet effet.

Lors de la dernière séance du Conseil de ville, la motion interpartis pour un règlement de protection des arbres, présentée par Christophe Schiess, a également été déposée. Les arbres sont importants pour le climat urbain et la biodiversité : leur ombrage et leur évaporation rafraîchissent l’environnement lors des journées de forte chaleur, et de la racine à la cime, les arbres forment des habitats diversifiés. Bien que la ville plante de plus en plus de jeunes arbres, les vieux arbres disparaissent en raison des projets de construction. La ville perd ainsi des niches précieuses pour la biodiversité, et les nouveaux arbres n’atteignent au mieux qu’après des décennies la même capacité de rafraîchissement que les vieux arbres aujourd’hui. Il est donc important de préserver les arbres existants. C’est précisément ce que demande la motion, en chargeant le Conseil municipal de créer les bases légales pour protéger les arbres sur les terrains publics et privés.

Enfin, Urs Scheuss, accompagné des représentants des groupes PS/Juso, PVL+ et PLR, a déposé un postulat interpartis pour le percement du passage souterrain ouest de la gare (tunnel de la poste). En raison des nouvelles constructions prévues («Campus Biel-Bienne» et «Maison de la Santé et de la Prévention») ainsi que de la croissance démographique générale, on peut s’attendre à ce que le nombre de personnes et de passagers à la gare de Bienne augmente considérablement dans les années à venir, ce qui surchargera les passages souterrains existants. De plus, le chemin de l’école du côté ouest de la gare, passant par la rue d’Aarberg jusqu’au gymnase du Strandboden, crée des situations dangereuses. Le nouveau passage souterrain est une solution simple et peu coûteuse pour résoudre cette problématique.

Urs Scheuss, Conseiller de ville dans la fraction Alliance Verte / Grünes Bündnis