L’état de la biodiversité en Suisse est préoccupant : un tiers des espèces et la moitié des habitats sont menacé·e·s. La perte mondiale de biodiversité est l’une des menaces les plus graves pour l’humanité. Comme la crise climatique, la crise de la biodiversité est globale. Et nous avons la responsabilité d’agir aussi localement. La ville de Bienne prend cette responsabilité au sérieux et met en œuvre un plan d’action depuis 2021 sous la direction de notre directrice de l’environnement verte, Lena Frank. Ainsi, la ville valorise les habitats pour les amphibiens et les reptiles, par exemple les nouveaux étangs construits dans le Ried de Madretsch, le bassin de rétention valorisé au Petit-Marais ou les travaux sur les murs en pierres sèches dans la région Falbringen. La ville sensibilise et informe et implique également la population, notamment avec l’action d’échange gratuit d’arbustes, le sac de néophytes et les conseils de jardinage, afin que les personnes privées puissent également contribuer.

Le plan d’action se termine à la fin de cette année. Le Conseil de ville, avec le soutien de tous les partis, a approuvé lors de sa dernière séance le crédit de quatre ans pour la poursuite du plan d’action. En plus de l’accent mis sur la lutte contre les néophytes, il est prévu, entre autres, de construire d’autres étangs pour amphibiens au cimetière de Madretsch, de poursuivre les améliorations paysagères et écologiques dans la région Falbringen et d’introduire des structures en pierre pour favoriser les reptiles dans la forêt à la périphérie nord de la ville. La mise en réseau des habitats est également continuellement intégrée dans les projets d’aménagement de l’espace public et se fait en complément des mesures du plan d’action. Avec l’initiative climat urbain, nous renforçons cette direction.

Néanmoins, du point de vue de la fraction Alliance Verte, il faudrait investir davantage dans la promotion de la biodiversité. Les ressources limitées de la ville imposent cependant des contraintes. Les contributions de la Confédération et du canton, qui couvrent 60 % des coûts, sont donc d’autant plus importantes. Et d’autant plus importante est l’initiative populaire fédérale pour un fonds climatique, lancée pour la première fois conjointement par les Vert·e·s et le PS, qui doit également fournir plus d’argent pour la promotion de la biodiversité.

Urs Scheuss, Conseiller de ville dans la fraction Alliance Verte / Grünes Bündnis