Les Vert·e·s Bienne ont adopté les recommandations suivantes pour les votations du 13 juin 2021.

Oui aux initiatives populaires « Pour une eau potable propre et une alimentation saine – pas de subventions pour l’utilisation de pesticides et l’utilisation d’antibiotiques à titre prophylactique » (Initiative pour l’eau potable) et « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse » (Initiative sur les pesticides)

Chaque année, 2000 tonnes de pesticides empoisonnent nos eaux souterraines et notre eau potable. Les pesticides nuisent à notre santé, aux insectes et détruisent à long terme la fertilité des sols. L’agriculture et l’agroalimentaire suisse doivent changer de cap, vers une agriculture paysanne et un système alimentaire équitable et respectueux du climat, garantissant à toutes et tous une alimentation saine et sans pesticides. Ces deux initiatives sont nécessaires afin de surmonter les blocages bourgeois sur la politique agricole.

Oui à la loi fédérale du 25 septembre 2020 sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (loi sur le CO2)

La nouvelle loi sur le CO2 marque un progrès important pour la politique climatique suisse : elle renforce les mesures actuelles dans le bâtiment et pour les véhicules et intègre désormais les flux financiers et le trafic aérien. De plus, elle crée un fonds pour le climat, qui financera par exemple des trains de nuit supplémentaires, évitant ainsi des vols courte distance climaticides et absurdes. Même si des améliorations supplémentaires sont nécessaires, il y a péril en la demeure face au réchauffement climatique. En 2020, le réchauffement mondial avait déjà atteint 1,2°C. Chaque tonne de CO2 en moins est vitale.

La nouvelle loi sur le CO2 est une étape importante pour d’autres améliorations : la refuser signe la victoire du lobby pétrolier et le renforcera. Nous devrions repartir à zéro et nous battre de nouveau pour chaque amélioration. Mais les plus grands perdants seraient le climat et les populations qui souffrent déjà du réchauffement climatique.

Non à la loi fédérale sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme (MPT)

La loi contre le terrorisme permet de sanctionner des personnes avant qu’elles aient commis le moindre délit : il suffit aux autorités de les considérer comme des « terroristes potentiels ». Avec la définition très vague du terrorisme figurant dans cette loi, l’État peut prendre des mesures préventives contre ces personnes, qu’aucun tribunal ne doit examiner. De surcroît, la loi n’offre aucun instrument apte à combattre véritablement le terrorisme, tel qu’une prévention efficace de la radicalisation. Les mesures sont autant d’atteintes graves aux droits fondamentaux : elles comprennent l’obligation de s’annoncer, l’interdiction de périmètre et l’assignation à résidence. Que les autorités puissent prendre arbitrairement de telles mesures est digne d’un pays sans État de droit fort et fait l’objet de vives critiques de la part des organisations internationales, telles que l’ONU. Les mesures s’appliquent aussi aux enfants : l’âge limite est de 15 ans pour l’assignation à résidence et de 12 ans pour les autres mesures, ce qui est contraire aux droits des enfants. Dans sa lutte contre le terrorisme, la Suisse franchit ainsi plusieurs fois la ligne rouge des droits humains.

Oui à la loi fédérale sur les bases légales des ordonnances du Conseil fédéral visant à surmonter l’épidémie de COVID-19 (Loi COVID-19)

La loi covid-19 est essentielle pour maîtriser la pandémie due au coronavirus et ses répercussions économiques. Cette loi permet de prendre les mesures d’aide indispensables, notamment les mesures destinées aux cas de rigueur, l’extension des indemnités de chômage partiel et le soutien au sport, à la culture et aux médias. Cette loi covid-19 représente une avancée démocratique : elle règle et précise les compétences du Conseil fédéral ainsi que l’implication des cantons et du Parlement fédéral pour maîtriser la pandémie du covid-19.

Renseignements :
Stefan Rüber, comité Les Vert·e·s Bienne, 076 372 19 80

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