Lancée en août avec une large alliance de partis politiques et d’organisations du domaine des transports et de l’environnement, l’initiative a abouti ! Plus d’un quinzième de l’électorat biennois a signé le texte initié par actif-trafiC, les Vert·e·s, le PEV, le PS, le PSR, la JUSO, Passerelle, Mobilité piétonne du Canton de Berne, Pro Velo Bienne, le groupe régional de Bienne de l’ATE, le WWF Berne ainsi que l’association de protection des oiseaux CEPOB. La campagne de récolte s’achève avec un bilan extrêmement positif. Le début d’année, marqué par une récolte intense, démontre le soutien massif de la population biennoise pour cette initiative. Le temps est maintenant venu pour amorcer un changement de paradigme dans l’aménagement de l’espace public à Bienne. Le dépôt de l’initiative marque une première étape couronnée de succès, envoyant un signal très clair aux autorités communales : fort d’un immense soutien populaire, le comité d’initiative attend un traitement urgent et une reprise exhaustive du texte déposé.

Un élan national

L’initiative Climat urbain à Bienne demande à ce que, sur une période de dix ans, 1% par an de la surface des routes publiques sur le territoire communal soit transformé. La moitié de cette surface doit être utilisée pour créer des espaces verts et arborisés. L’autre moitié servira à aménager des espaces pour la mobilité douce (marche, vélo) ainsi que les transports publics.

Après St-Gall, Bâle-Ville, Genève, Winterthur, Zürich, Coire, Berne et Ostermundigen, Bienne est la neuvième ville de Suisse où l’initiative Climat urbain est déposée.

Le changement climatique : le plus grand défi de l’humanité

L’été 2022 a vu s’enchaîner les événements météo extrêmes : dômes de chaleur, records de température, incendies géants, records de pluie, inondations meurtrières, etc. Au début du mois d’août le rapport du groupe 1 du GIEC a sonné « l’alerte rouge pour l’humanité » et la fuite du rapport du groupe 3 courant août également a pointé que les émissions mondiales doivent atteindre un sommet dans 4 ans au maximum avant de décroître très vite. Comme le disent de nombreux scientifiques, nous sommes face au plus grand défi que l’humanité n’ait jamais affronté. Pas ailleurs ni demain, mais nous, ici, maintenant !

Avec l’initiative Climat urbain, nous voulons nous mettre sur la voie pour dessiner les villes de l’avenir : qui se libèrent des énergies fossiles et qui préparent l’adaptation aux changements climatiques. Car, aujourd’hui le trafic reste le secteur le plus émetteur : À Bienne, malgré les efforts, on culmine en 2019 à environ 24% des émissions de CO2. Or, la Stratégie climatique 2050, volet «Protection du climat» de la Ville de Bienne fixe un objectif de réduction de 50% des émissions du trafic motorisé d’ici 2030, il est donc nécessaire d’agir vite et de manière ambitieuse ! 

Pour adapter la ville au changement climatique

Les jours de canicule et les nuits tropicales représentent une charge importante pour la santé de la population. Les îlots de chaleur ont pour conséquence que les villes se réchauffent beaucoup plus pendant la journée et se refroidissent donc nettement moins la nuit. À Bienne aussi, les nuits tropicales sont de plus en plus fréquentes.

Le moyen le plus efficace pour rafraîchir les villes est connu : la végétation, en particulier les arbres, qui limitent fortement les températures grâce à leur ombre et à l’évapotranspiration. Désimperméabiliser les sols a aussi un effet bénéfique pour diminuer l’effet d’îlot de chaleur, mais aussi pour agir comme une éponge (concept de ville éponge) en cas de pluies abondantes.

L’initiative Climat urbain assure en outre un espace public de meilleure qualité, une réduction significative du bruit, une augmentation de la qualité de l’air et une sécurité accrue pour tous les usagers de la route. Un espace public adapté au climat est une mesure clé pour une qualité de vie élevée et une meilleure santé de la population en ville.

Communiqué de presse