Recommandations de vote des Verts Bienne pour le 9 février 2014
Le comité des Verts de Bienne a adopté les mots d’ordre pour les objets cantonaux et fédéraux des votations du 9 février 2014.
NON à l’arrêté du Grand Conseil du 20 mars 2013 portant approbation de la modification du cordat instituant des mesures contre la violence lors de manifestations sportives
Le concordat se veut être le remède contre les hooligans. En réalité, il soupçonne chaque personne qui entre dans un stade d’être un hooligan. Principalement touchés sont les jeunes, les familles, les spectatrices et spectateurs irréprochables. C’est avant tout une restriction incroyable pour 99% des fans paisibles, qui devraient également ce soumettre à ce contrôle. Il est plus raisonnable de poursuivre le dialogue constructif entre les autorités, la police, les clubs, le fancoaching et les fans.
OUI au financement et de l’aménagement de l’infrastructure ferroviaire (FAIF)
Ces dernières années, la mobilité a cru de manière exponentielle, en particulier dans les transports publics. Saturées, les transports publics ont perdu en attractivité. L’arrêté fédéral portant règlement du financement et de l’aménagement de l’infrastructure ferroviaire (FAIF), crée de nouvelles capacités pour encourager le transfert – écologiquement vital – de la route au rail. De plus, le FAIF prévoit de limiter le montant maximal que l’on peut déduire pour les trajets entre le domicile et le lieu de travail. Les déplacements professionnels, en particulier en voiture, ne seront plus fiscalement encouragés. Il s’agit d’un pas important vers l’écologisation du système fiscal – une exigence fondamentale des Verts. Le FAIF est le contre-projet direct à l’initiative « Pour les transports publics » dont il concrétise à long terme une des principales revendications, à savoir la mise à disposition de ressources suffisantes pour étoffer le réseau ferroviaire. C’est pourquoi l’initiative a été retirée au profit du contre-projet.
NON à l’initiative populaire « Contre l’immigration de masse »
L’initiative de l’UDC n’apporte aucune solution aux problèmes qu’elle dénonce. Pour maintenir la qualité de vie en Suisse, il est essentiel de mettre en œuvre des mesures d’accompagnement crédibles. La loi sur l’aménagement du territoire doit être rigoureusement appliquée et il faut assurer l’accès à des logements à loyer abordable. Sur le marché du travail, il convient de prendre des mesures pour lutter contre la sous-enchère salariale, les faux-indépendants et le travail au noir, afin de garantir des conditions de salaire équitables. Enfin, dans les secteurs économiques en manque de personnel qualifié, il y a lieu de mener une offensive sur le front de la formation. Certains cantons et communes se livrent une concurrence féroce pour attirer un maximum d’entreprises étrangères, ces dernières venant parfois s’implanter en Suisse avec leur personnel. Il faut donc s’attaquer à la source du problème en harmonisant les pratiques fiscales et en privilégiant une promotion économique axée sur la durabilité et s’appuyant sur le tissu entrepreneurial local.
NON à l’initiative populaire « Financer l’avortement est une affaire privée »
En 2002, la solution des délais a été acceptée par 72%. L’interruption de grossesse n’est pas punissable si elle est pratiquée dans les douze premières semaines de grossesse. La décision relève de la responsabilité de la femme concernée. La couverture de l’interruption de grossesse par l’assurance-maladie de base garantit que toutes les femmes puissent décider d’avorter, indépendamment de leur situation financière. Concrètement, cette discrimination peut souvent mettre en péril la santé de la femme concernée, si elle avorte dans les conditions précaires de l’illégalité. L’initiative porte atteinte à cette conquête essentielle: elle exige d’éliminer le financement de l’avortement du catalogue de prestations de l’assurance-maladie obligatoire. Or, en privatisant les coûts on pénalise les femmes défavorisées ou de conditions modestes. Les objectifs des auteurs de cette initiative sont clairs: supprimer la solution des délais et, si possible, interdire à nouveau l’avortement.
renseignement:
Urs Scheuss, président, 078 795 91 83
Communiqué (pdf)